david in winter

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Editeur. Ecrivain. Dilettante

lundi 5 août 2013

Le bel été d'un voleur



   Je lis ce matin à la Une du Figaro, sur internet car il est exclu que je dépense le moindre centime pour acquérir cette chose, un article coiffé de ce titre propre à émouvoir les cœurs sensibles : " Des jeunes parents privés d'eau potable."
  Voici le fait : un couple n'ayant plus payé son loyer depuis quatorze mois, leur propriétaire a décidé, lorsqu'ont été effectués des travaux d'adduction d'eau, de ne pas faire raccorder aux nouveaux tuyaux dispensateur d'aqua simplex le logement indûment occupé.
  La présentation de l'affaire par le journal-de-droite est digne d'intérêt.
  Ce n'est pas d'une eau quelconque dont est "privé" le sympathique "jeune couple" mais d' "eau potable" , également appelée "denrée vitale" , que le malheureux père, âgé de 27 ans, se procure néanmoins  en allant, horresco referens, "remplir des bonbonnes d'eau chaque jour au café d'en face". On frémit de sollicitude solidaire à la pensée d'un tel calvaire, un peu atténué par le fait que la municipalité "donne au couple des bons alimentaires pour acheter des packs d'eau."
  Ce jeune couple possède par ailleurs deux qualités propres à exciter la pitié, d'une part il est surendetté, ce qui le place dans le groupe social des victimes, le surendettement étant, comme chacun sait, un effet de la méchanceté et de la ruse de cupides marchands et non de la stupidité intéressée des acheteurs, d'autre part, il a produit un bébé, ce qui le fait passer dans l'attendrissante catégorie des "nouveaux parents".
  Après avoir narré en termes choisis cette historiette ( qui forme d'ailleurs l'essentiel de l'actualité estivale),  le figaresque rédacteur s'en est allé recueillir les commentaires d'associations (subventionnées ).
  Pour l'une , tout est clair : " le propriétaire n'a pas le droit de couper l'eau." ; pour l'autre  (une réunion de malfaiteurs  très-chéris de l'actuel gouvernement ) : " C'est quand même violent. Les pouvoirs de police du maire doivent être mis en œuvre pour rétablir l'eau." Et une troisième  " a mandaté un juriste pour alerter la (sic) ministre du logement".
   Quant au maire ( UMP -- !!! ) , il rappelle que "le propriétaire risque d'être sévèrement condamné".
   Reprenons : louer un logement est un échange par lequel  X achète pendant une certaine durée à Y la jouissance d'un bien. Si X , pour des raisons diverses, omet de régler cet achat, il se crée une dette vis-à-vis du vendeur. Mais si X continue de s'emparer de cette jouissance auprès du même vendeur, sans régler ses précédents achats et en sachant que le vendeur est dans une situation telle qu'il ne peut cesser de fournir ce qui ne lui est pas payé, c'est-à-dire : contre le grè du propriétaire, X commet un vol.
    Je ne m'étonne pas que le Figaro journal-de-droite s'apitoye sur le voleur, et n'évoque le volé que pour le menacer des foudres de la justice (bien rouge).
  C'est là la norme de l'actuelle société française, dont je ne pleurerai pas la disparition.

11 commentaires:

  1. Du coup, qu'est ce qu'on fait?
    - On laisse la famille sur place? Le propriétaire est privé du loyer auquel il a droit.
    - On expulse la famille? Dans ce cas, on nuit aux droits de l'enfant.
    - L'état garantit le paiement du loyer au propriétaire? Mauvais pour le budget.

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    1. L'enfant n'a rigoureusement aucun droit.
      La seule solution est que les sbires de l'Etat fassent ce pourquoi ils sont payés : chasser les malfaiteurs,qui peuvent continuer à dépenser plus qu'ils ne gagnent et finir par crever de faim sur un trottoir.
      Quant à l'enfant, on peut le donner, le vendre ou l'échanger à qui en voudra.

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    2. Les couples nouvellement mariés par la loi taubira seront les premiers sur la vente.

      Certes l'enfant n' a pas demandé à venir mais il a le droit de vivre dans des conditions corrects, sur ce jugement je vous trouve un juste.

      Pour avoir été moi même dans une situation délicate durant quelques années, cela parfois nous tombe dessus sans prévenir, il y a bien sûr des inconscients mais ce n'est pas une majorité avec les jours qui s’assombrissent des couples en surendettement , il y en aura de plus en plus.

      Devra t on vendre leur progéniture?

      Bonne journée.

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    3. Un propriétaire peut accorder des délais à un locataire honnête qui a des difficultés.
      Quant au marmot, ce n'est pas mon sujet, mais je répéte qu'il n'a aucun "droit" de quoique ce soit.

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    4. Euh, non, l'enfant a des droits en vertu de la CIDE (Convention Internationale des Droits de l'Enfant).

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  2. Mes voisins qui passent aussi un bel été ont choisi eux de voler la collectivité plutôt qu'un propriétaire privé. Ils s'épargnent ainsi toute critique. C'est une famille africaine dont le papa et la maman ne font rien de leur dix doigts si ce n'est se procurer de la bière et l'engloutir. Et puis faire des gosses pour développer leur carrière d'allocataires. Le soir, l'été, ils s'installent sur le trottoir et beuglent et rigolent dans un dialecte à eux jusqu'à 1 heure du matin. Ceux qui leur demanderont de baisser d'un ton ne seront que des sales racistes, il suffira de crier plus fort. Ca c'était hier soir.
    Le meilleur c'est ce matin : je prends mon café et je regarde les balayeurs faire leur sale boulot, ils brassent une douzaine de boites de bières vides que les noirs ont laissées tomber la veille entre leurs pattes (il y a une poubelle à vingt mètres mais pourquoi se donner cette peine). Ce balayage fait du bruit, les rejetons des deux parasites apparaissent à la fenêtre. Les parents derrière auront marmonné d'aller voir qui peut bien faire tout ce bruit, on s'entend plus cuver. Les balayeurs s'éloignent, ils sont à cinquante mètres. Alors les mioches se mettent à jeter des ordures sur le trottoir fraîchement balayé. "Tapatouramassé !"
    C'est d'autant plus drôle sans doute que les balayeurs sont blancs.
    De mon côté de la rue je finis mon café. Je n'ai plus qu'à m'en aller bosser pour payer l'impôt qui pensionne mes voisins.
    En fait, ce ne sont pas des voleurs, ce sont des esclavagistes.

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    1. Certains diraient dans leur jargon que votre position ça s'appelle un poste de tir.

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    2. Il y a aussi des voyous à peau blanche qui éructent dans un "dialecte à eux" assez éloigné de la langue française.
      Je sens qu'il faudra que j'écrive un billet pour dire mon horreur du racisme, mais je l'ai déjà fait ailleurs ( et c'était assez le thème de l'un de mes romans), donc, cela me barbe.
      Mais en bref : un réactionnaire n'est pas, et ne peut pas être, raciste.

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    3. S'il y a du racisme dans mon commentaire c'est du racisme à l'encontre d'une race d'individus dont la couleur de peau peut avoir tous les tons, je m'en moque, je veux parler des gens qui se croient seuls au monde. Je veux parler de ces gens qui n'ont pas conscience de déranger, dont il ne viendrait pas à l'esprit d'obliger autrui. De ces gens qui sur le trottoir ne vous croisent pas car ils veulent pas vous voir, ils ont le regard vide, se veulent seigneurs, il vont droit devant eux en roulant des épaules et rien ne les feront dévier. Ils me font penser au crapaud buffle qui ne dévie jamais non plus de son chemin rectiligne, quand il tombe nez à nez avec un congénère il lui passe par dessus ou, s'il est beaucoup plus gros, ouvre grand la gueule et l'avale tout cru et continue la route. Le fait est que dans mon quartier du 18e, ils sont majoritairement noirs ou arabes. Les faits sont têtus. Mes voisins sont noirs, c'est un encore fait, ils auraient pu être blancs comme les types de cette nuit, vers 2h, qui se sont mis à charger une carriole en faisant le plus de bruit possible, en s'invectivant le plus fort possible, persuadés eux aussi d'être seuls en ce monde et de n'avoir aucun compte à rendre.

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  3. La seule solution, c'est de confier la gestion du pays à Monsieur Kim. Lui saurait quoi faire.

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